(Le 4 novembre 2014)
Lettre de Sa Sainteté Dungsé Shenphen Dawa Rinpoché concernant la consécration et le chargementen pouvoir des tsas-tsas :
Chère Sangha, chers ami-e-s et sympathisant-e-s,
Je suis heureux de vous annoncer que le processus de fabrication des tsas-tsas de Sangyum RikzinWangmo, de leur consécration avec les reliques, puis du chargement en pouvoir de ces précieux objets, s’est terminé de façon auspicieuse le 10e jour du présent mois tibétain, soit le 2 novembre 2014. À la fin, une offrande de tsok du Khater Dor Sem a été effectuée, après la sadhana de purification et la sadhana pour charger en pouvoir les tsas-tsas.
Nous avons fait plusieurs centaines de tsas-tsas. Selon la tradition et les instructions, les cendres dukundun de Sangyum-La ont été placées à l’intérieur de chaque tsa-tsa, accompagnées de riz béni par Sa Sainteté Dudjom Rimpoché et du mantra aux cent syllabes de Vajrasattva. D’une façon générale, le tsa-tsa représente la forme du Corps de Sagesse du Bouddha. Il représente également un stupa. Dans la forme de chaque tsa-tsa se trouvent contenues, en grand nombre, de minuscules images de stupa. Le stupa symbolise la conscience primordiale de l’esprit ainsi que les façons de s’entraîner à la voie de l’éveil.
Ces tsas-tsas peuvent être conservés sur votre autel en tant qu’objet de dévotion et rappel de votre maître, ou bien placés à l’intérieur d’un grand stupa, ou encore installés dans des lieux sacrés, bénis, où ils seront exposés aux éléments, par exemple au sommet de hautes montagnes. En résumé, ils peuvent être disposés dans différents lieux de pèlerinage. Lors de la fabrication des tsas-tsas, il faut réciter le mantra de Dorje Sempa ; il est également crucial que quiconque participe à leur fabrication s’abstienne de consommer de la viande, de l’alcool, ainsi que de commettre tout acte non vertueux, et ce, jusqu’à ce que tous les tsas-tsas soient terminés. En outre, au cours de la fabrication des tsas-tsas, la bouche doit être couverte. Les tsas-tsas devraient être faits par un moine, une nonne, un yogi ou un lama.
Dans notre tradition, les cendres issues de la crémation d’un corps sont placées dans des tsas-tsas en tant qu’ultime acte d’un bodhisattva. Normalement, une fois que la vie quitte le corps, ce corps est lui-même offert par charité. Donc, le corps peut être incinéré puis transformé en tsas-tsas ; autrement, il peut êtredonné en tant que nourriture aux oiseaux ; ou encore, s’il est enterré, il peut nourrir les vers et les insectes ; quoiqu’il en soit, l’essentiel est que le corps soit disposé de façon à bénéficier aux êtres une dernière fois. Il importe de ne pas traiter le corps du défunt comme un déchet ou avec un quelconque manque de respect. Ceci se réfère à la nécessité de respecter la haute valeur du corps humain.
Les restes des cendres, ayant été rassemblés, doivent d’abord être purifiés à l’aide de la sadhana de purification par l’eau, pour être plus tard transformés en tsas-tsas. Les cendres doivent être conservées en totalité au sein d’un récipient en or ou en argent placé dans le mandala. Une fois ceci installé, la pratique de purification par l’eau est accomplie afin de les purifier.
Voici donc un très bref exposé pour comprendre ce que sont les tsas-tsas. De nombreux sûtras et tantras,que vous pouvez lire, décrivent les bienfaits et l’importance des tsas-tsas. Il existe aussi beaucoup d’autres enseignements expliquant l’immense mérite que l’on acquiert en effectuant n’importe laquelle de ces trois actions : circunambuler autour de tsas-tsas, protéger des tsas-tsas, ou leur faire des offrandes.
Avec les bénédictions des Lama, Yidam et Khandro, je demeure afin de toujours accomplir le bien.
Dungsé Shenphen Dawa Rinpoché
↑ Reliquaire de Sangyum Rikzin Wangmo
↑ Tulku Rangdrol avec Tulku Namgyal Dawa
↑ Tsok pour les tsas-tsas installés sur le mandala
Traduction française : Marion F. Bourumeau